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Japon, Ikigaï, etc...

Aujourd'hui précisément, nous aurions dû nous envoler pour Tokyo et commencer notre périple au pays du Soleil Levant. Tous les 3. Nous attendions ce voyage depuis un an.

Nous rêvions de Kyoto, Osaka, des Ryokans, du Parc aux Daims, du Mont Fuji...

2020 en a décidé autrement. Ce n'est que partie remise.


Une nuit d'insomnie (j'en ai beaucoup en ce moment), alors que le voyage était déjà annulé, alors que je gambergeais et que des pages défilaient sur mon smartphone,  une publicité pour un numéro offert d'IDEAT s'est affichée, celui de mars.

À la Une ? Le Japon!! Décidément...

Je l'ai bien entendu téléchargé, lu, relu, sauvegardé et je suis finalement allée l'acheter dès le lendemain, tant il est intéressant, beau et riche en informations. Je le garde précieusement. Pour plus tard.

Quand il sera à nouveau permis de sortir et voyager.


Je partage avec vous quelques pages et vous donne le lien pour l'obtenir.

http://ideatkiosk.milibris.com (à partir de la page 83)







Quoiqu'il en soit, cette nuit-là, je me suis rendue compte que ce désir de Japon n'avait pas été soudain, comme je le pensais. En réfléchissant bien et à ma plus grande surprise, j'ai toujours eu un lien avec le Japon, de près ou de loin. Sans pour autant en être fanatique et vouloir y aller à tout prix, non. Disons plutôt qu'il a toujours été là, à côté de moi. Et moi, je ne le voyais pas. Il m'accompagnait au fil de mes péripéties, sans se manifester.

Un peu comme le fameux bon copain:) Et puis un jour, cela devient une évidence. Je pense que c'est une question de moment. De bon moment. Il était arrivé.


Souvenirs :


On dit que tout se joue avant 6 ans. Que ce que nous vivons dans notre petite enfance va conditionner notre vie d'adulte. Au-delà des apprentissages, les odeurs, les parfums, les lieux, les voix, les mots... tout cela se niche dans un coin de notre esprit et ressort. Tôt ou tard.


Provençale de souche, italienne d'origine, nordique d'aspect (?), rien ne me lie à l'Asie. Pourtant, je me rends compte aujourd'hui que le Japon a en réalité toujours fait partie de ma vie.


Lorsque j'étais enfant, mon père travaillait dans le club de sport d'un grand oncle, à Aix-en-Provence: le San Sakura Dojo. Il existe toujours me semble-t-il. Le judo et le karaté y étaient enseignés.

Je me souviens du nom qui m'avait frappée. On m'avait dit que "Sakura" signifiait les cerisiers en fleurs. Du haut de mes 6 ans, je trouvais cela très poétique et doux pour un nom de club d'art martiaux!


Je me souviens aussi avoir été agréablement surprise par la carte postale d'une amie de lycée, partie avec ses parents à Tokyo pendant les vacances d'avril ( lors de la floraison). Dans mon esprit, Tokyo se résumait à une ville beaucoup trop grande et chaotique. Cette carte postale m'inspira le contraire, une sensation d'ordre, de calme et de sérénité. C'était l'année du baccalauréat. Elle s'appelait Olivia M. Cela est mon deuxième souvenir..




S'en est suivie quelques années plus tard, une passion pour les Obi, les ceintures nippones.

Sur des chemises, par dessus un jean, elles faisaient partie intégrante de ma garde-robe au début des années 2000.



Et puis la cuisine aussi. Ahhhhh la cuisine japonaise! Qui là encore rythmait mes déjeuners universitaires, métro Censier-Daubenton. Je n'aimais pas les sushis à l'époque (je me suis rattrapée depuis:) mais j'adorais les brochettes de boeuf et fromage ou encore celles poulet/poireau grillées. C'était abordable, bon, chaud, et rapide. La combinaison parfaite à l'époque pour moi.



Puis, en grandissant, mon intérêt s'est alors aussi porté sur la maison et ce qu'offrait le Japon en terme de décoration et d'architecture. Le minimalisme nippon, la pureté des lignes, les jardins japonais, l'art de se réinventer tout en gardant une part de tradition. Tout cela me donnait (et me donne encore aujourd'hui) une douce sensation de bien-être et une leçon de philosophie. Toujours ce calme et cette sérénité.






L'Ikigaï :


C'est donc en toute logique que je m'intéresse à l'Ikigaï. L’ikigaï est une philosophie de vie japonaise qui consiste à trouver un sens à sa vie, un équilibre, une raison de se lever le matin et d’être heureux d’accueillir chaque jour.


Littéralement, "iki" signifie "vie" et "gaï" veut dire “qui vaut la peine". C’est une vie dans laquelle on se sent "complètement en accord avec soi-même dans tous les domaines", où on se dit "Je suis là où je dois être."

L’ikigaï serait un équilibre de vie entre quatre composantes:

  • ce que nous aimons faire

  • ce dans quoi nous sommes doués

  • ce dont le monde a besoin

  • ce pour quoi nous pouvons être payés





L'Ikigaï nous apprend qu'il ne s'agit pas de réussir dans un domaine ou de ne pas échouer dans un autre. Il s'agit "juste" (je mets des guillemets parce que si c'était aussi simple, nous serions tous zen:) de trouver un équilibre. L'ordre des choses, la juste mesure qui nous permettra de nous sentir bien. Point. Il n'y a pas de recettes, pas de règles. Chacun vit sa vie et trouve son équilibre comme bon lui semble. Ce qui est bon pour vous, ne l'est (sûrement) pas pour moi. Et vice-versa.

Il faut réussir à se fier à sa volonté profonde, au-delà des codes de la société, du regard d'autrui, de celui de son entourage. Cette approche du "je fais de ma vie ce que je désire" et non " ce que l'on désire de moi" ou encore "ce que je dois faire" correspond tout à fait à mon état d'esprit du moment. Ou bien à mon état d'esprit... tout court?


Je pense que beaucoup se demandent en ce temps de confinement si ce qu'ils faisaient "avant" sera aussi ce qu'ils feront "après". Ce temps de pause obligatoire, de réflexion, désirée ou non (certaines réalités apparaissent de plein fouet une fois que les nuisances du quotidien se sont estompées), portera tout à chacun à se demander : "Et si je commençais à faire maintenant ce que j'aime vraiment?"

À méditer...




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